Marche des Rameaux

 

PAROISSE SAINT JOSPEH EN PAYS SURGERIEN

MARCHE DES RAMEAUX 2012

DÉMARCHE DIOCÉSAINE « BAPTISÉS SEMEURS D’EVANGILE »

Approfondir son baptême

 

« Tu es maintenant baptisé :

le Dieu tout puissant, père de Jésus Christ notre Seigneur, t’a libéré du péché et

t’a fait renaître de l’eau et de l’Esprit Saint.

Désormais, tu fais partie de son peuple,

tu es membre du Corps du Christ et

tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi. »

Formule prononcée après le baptême avant l’onction faite avec le saint Chrême

 


Prêtre à la suite du grand prêtre, le Christ.


Jésus est prêtre. La lettre aux Hébreux nous dit que le Christ est le grand prêtre du bonheur qui vient Hb 9, 11. Il invite les hommes à se tourner vers Dieu, le Père. Il vient dire aux hommes, que c’est en Dieu que nous trouvons la paix, le vrai bonheur. Il vient dire aux hommes que lorsqu’ils mettent Dieu au c?ur de leurs vies, celles-ci prennent sens. Mais si le Christ le dit, c’est parce qu’il vit lui-même ainsi. Le Christ oriente sa vie vers Dieu son Père. Il choisit de vivre dans cette relation avec Lui, comme un fils vis à vis de son Père, dans une obéissance filiale à son Père. Il est à l’écoute de la volonté de Dieu son Père. Dans cette relation là, il EST vraiment, pleinement. Toute la vie du Christ sera action de grâce pour les biens reçus de son Père.

Le grand prêtre, dans l’ancienne alliance offrait des sacrifices à Dieu pour bénéficier de son aide, de son secours. Mais dans la parole du prophète nous comprenons ce qu’est maintenant le vrai sacrifice : « Tu ne voulais, ni offrande, ni sacrifice, alors j’ai dit, voici, je viens oh Dieu pour faire ta volonté. » Jésus, reprenant ces paroles du prophète veut nous dire ainsi qu’il n’y a rien de plus grand que d’accomplir l’?uvre de Dieu, que de faire sa volonté. Cela suppose ainsi de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour discerner ses appels. Cela suppose aussi de faire de toute sa vie un don, par amour, comme le Christ. Il s’agit de s’oublier soi-même pour se donner. Il s’agit de « sortir de soi » pour se tourner vers les autres. Là est le vrai sacrifice, la véritable offrande de soi.

Prêtres, à la suite du Christ, par notre baptême, nous sommes invités à nous tourner vers Dieu, à vivre de Lui, à l’écouter. Nous sommes aussi appelés à mettre la louange et l’action de grâce au c?ur de notre vie c’est à dire être capable de reconnaître ce qui vient de Dieu, ce qui est signe de Dieu dans nos vies. Et, à la suite du Christ nous sommes appelés à offrir notre vie à Dieu et donc aussi aux autres, à faire de notre vie un don pour les autres par amour.

 

Où en sommes-nous de notre relation avec Dieu, notre Père. Quels sont les moments, les lieux où je le rencontre, où je l’écoute, où je lui parle. Est-ce qu’il m’arrive de prendre du temps pour Lui. Qu’est-ce qui rend aujourd’hui difficile cette rencontre de Dieu ?

 

Quels sont les lieux où je peux vivre ce don de moi-même ? Qu’est-ce que ça m’apporte de me donner aux autres ? Pourquoi c’est toujours difficile de se donner ? Qu’est-ce qui  m’y empêche ?

 

 

Prophète à la suite du vrai prophète, le Christ.


Jésus est prophète. Le plus grand des prophètes diront certains. Le prophète, il fait connaître la Bonne Nouvelle. A la différence des prophètes de malheurs, et nous voyons bien ce que cela veut dire, Jésus est venu annoncer la Bonne Nouvelle à tous les hommes. Et cette Bonne Nouvelle est assez simple : Chaque être humain mérite une attention, un respect parce que chaque être humain est aimé et estimé de Dieu et particulièrement ceux qui d’ordinaire sont les moins considérés, les plus fragiles, les plus pauvres, les personnes handicapées. Et nous savons bien que Jésus s’est mouillé pour eux, pour leur dire cet amour de préférence de Dieu pour eux. Prophète, Jésus est témoin d’espérance. En pardonnant les pécheurs, en guérissant les malades, en purifiant les lépreux, il veut redire aux hommes qu’aucune situation d’échec ne peut anéantir et condamner l’homme. L’homme est fait pour la vie et non pour la mort et c’est pourquoi Jésus invite toujours l’homme à regarder devant lui, à regarder l’avenir et à ne pas s’enfermer dans le passé. Là où il y a Dieu en effet, là il y a un avenir.

Prophètes, à la suite du Christ, par notre baptême, nous aussi nous sommes invités à être porteurs de Bonne Nouvelle, à témoigner du Christ ressuscité et vivant, Sauveur du monde. Et cela passe par une manière d’être, une manière de regarder les autres, de les considérer et de les estimer. Le décret Ad gentes sur l’activité missionnaire publié au Concile Vatican II l’explicite ainsi : « Tous les chrétiens sont tenus de manifester de telle manière, par l’exemple de leur vie et le témoignage de la parole, l’homme nouveau qu’ils ont revêtu par le baptême ». Il s’agit, à la suite de Jésus d’avoir une parole vis à vis des autres qui fait grandir, qui fait du bien. Saint Paul nous le dit aussi dans une de ses lettres : « de votre bouche ne doit sortir aucun mauvais propos, mais plutôt toute bonne parole capable d’édifier, quand il le faut, et de faire du bien à ceux qui l’entendent ». Eph 4, 29

 

A quelles occasions ai-je eu le sentiment d’être prophète pour les autres ? Quelles places, quelles paroles, quelles actions dans ma vie quotidienne pour les plus petits, les plus pauvres, les plus fragiles ?

 

Et dans ma vie personnelle, quels ont été les prophètes qui m’ont aidé, à un moment de ma vie, qui ont eu une parole bienveillante vis à vis de moi ?

 

 

Roi à la suite du Roi de l’univers, le Christ.


Jésus est Roi. Ce n’est pas un roi comme les autres. Il est venu annoncer un royaume de justice et de paix. Lui-même, roi de l’univers, il n’a de puissance que l’amour et le pardon. Ce sont ses armes. Ce n’est pas une puissance qui écrase, qui domine. C’est une puissance qui élève, qui pardonne, qui redonne confiance. Le Royaume que Jésus est venu inaugurer est surprenant. Comme il le dira lui-même, sa royauté ne ressemble pas à celle de ce monde. Dans un royaume en effet, il y a un roi et des sujets qui doivent servir le roi. Dans le Royaume de Jésus, le plus grand est le serviteur et le plus petit a la première place. Dans un royaume humain, les hommes ont des titres, bénéficient de privilèges. Dans le Royaume de Jésus les hommes ne sont pas placés selon leur rang mais tous ont même dignité, même égalité. Tous les hommes sont frères. Mais le royaume annoncé par Jésus est aussi harmonieux. La création est perçue comme un don pour l’homme  qui est appelé à en prendre soin, à respecter cette ?uvre de Dieu. L’homme à une responsabilité dans le royaume annoncé par Jésus, l’homme reçoit la création comme un cadeau et non comme une chose à posséder. L’homme doit travailler pour que ce monde soit plus équitable, plus juste, plus fraternel.

Rois, à la suite du Christ le Roi de l’univers par notre baptême, nous sommes appelés à construire une seule famille, à « oser la fraternité » comme l’exprime la démarche diaconia 2013. Jean Paul II le rappelait dans son encyclique Evangelium vitae : le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille.

 

Quels sont les lieux où nous vivons une réelle fraternité ? Quelles initiatives prendre pour construire la fraternité, dans nos écoles, dans nos quartiers, dans nos milieux professionnels, dans notre communauté chrétienne.

 

Comment je favorise la communion au sein de ma famille, de mes amis, de mes relations professionnelles ? Qu’est-ce qui rend cette communion difficile à construire ?


 

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